Près de neuf organisations canadiennes sur dix utilisent des outils d'intelligence artificielle générative (IA), et plus de 85 % réalisent des expériences avec cette technologie. En 2025, l'IA générative est devenue l'une des principales priorités d'investissement, selon une nouvelle étude d'Access Partnership en collaboration avec Amazon Web Services (AWS). L'étude, menée auprès de 424 décideurs canadiens en TI, montre que les entreprises ne considèrent plus l'IA comme un simple outil expérimental, mais comme un impératif stratégique pour obtenir un avantage concurrentiel.
Cette accélération rapide maintient l'accent mis sur un déploiement responsable. L'étude révèle que près de 90 % des organisations ont déjà des lignes directrices pour une utilisation responsable de l'IA générative ou les élaboreront en 2025. Lorsqu'ils choisissent des outils d'IA, plus d'un tiers considèrent que les garde-fous responsables de l'IA sont un facteur décisionnel clé, soulignant leur engagement envers un déploiement éthique parallèlement à l'innovation.
L'IA fait de la sécurité une priorité absolue
Ces résultats mettent en lumière la façon dont les entreprises canadiennes considèrent l'IA générative tout aussi essentielle que la cybersécurité, deux composantes fondamentales d'une stratégie numérique moderne. Les données démontrent que 42 % des décideurs informatiques classent les outils d'IA générative comme leur priorité budgétaire 2025, tandis que 34 % donnent la priorité aux solutions de sécurité. Lors du choix des outils d'IA à adopter, la facilité d'intégration dans les flux de travail existants est apparue comme le facteur le plus important, cité par 60 % des répondants, soulignant l'accent mis par les organisations sur les technologies qu'elles peuvent déployer rapidement sans perturber les processus établis.
L'ascension du dirigeant principal de l'IA
Les entreprises canadiennes créent un nouveau siège à la table des cadres supérieurs, alors que l'IA générative devient une priorité stratégique. Plus de la moitié des organisations interrogées ont déjà nommé un chef de l'IA (CAIO) pour diriger le déploiement génératif de l'IA, et 23 % prévoient le faire d'ici 2026. Cette évolution du leadership reflète la façon dont les entreprises établissent des rôles de leadership dédiés à l'IA pour rester compétitives et répondre à la demande croissante d'orientation stratégique de l'IA dans l'ensemble de leurs opérations.
À l'heure actuelle, près de neuf organisations sur dix n'ont pas de stratégie officielle de gestion du changement pour aider les employés à naviguer dans un milieu de travail transformé par l'IA. Ce nombre diminuera pour atteindre environ 32 % d'ici 2026, ce qui indique que les organisations reconnaissent de plus en plus l'importance de soutenir leur main-d'œuvre tout au long de cette transition technologique.

Combler le manque de talents
Disposer d'une main-d'œuvre qualifiée en IA n'est plus un luxe, c'est une nécessité. Les organisations canadiennes ont mené en moyenne 35 expériences d'IA générative en 2024, mais elles s'attendent à ce que seulement 14 d'entre elles passent à la production en 2025. Quatre organisations sur dix ont réussi à dépasser les étapes de validation de concept pour passer à la production, mais la pénurie de travailleurs qualifiés en IA générative représente un défi important pour une mise en œuvre plus large.
Pour combler cet écart, près de 70 % des organisations prévoient améliorer les compétences de leur effectif actuel. La moitié d'entre eux ont déjà élaboré des plans de formation en IA générative, et 18 % des autres ont finalisé les plans d'ici la fin de 2025.
Les organisations reconnaissent que la formation à elle seule ne comblera pas complètement le manque de compétences. Près de 90 % prévoient embaucher pour des postes exigeant des compétences en IA générative en 2025, ce qui indique une augmentation de la demande de talents en IA dans les industries canadiennes.
Construire par opposition à l'achat : une approche hybride
La plupart des organisations adoptent une approche mixte de la mise en œuvre de l'IA plutôt que de concevoir ou d'acheter exclusivement des solutions. Seulement environ un sur cinq prévoit déployer des solutions entièrement élaborées à l'interne en 2025.
Au lieu de cela, environ un tiers déploiera des applications génératives d'IA prêtes à l'emploi, tandis qu'un peu plus de la moitié créeront des applications personnalisées sur des modèles préexistants et un peu moins de la moitié s'appuieront sur des modèles affinés.
Cette approche pragmatique s'étend aux partenariats de mise en œuvre. Alors que moins d'une personne sur cinq dépendra exclusivement de fournisseurs tiers pour les déploiements de solutions alimentées à l'IA générative en 2025, environ la moitié combinera une expertise externe avec des équipes internes, reconnaissant que le déploiement réussi de l'IA nécessite à la fois des connaissances externes et des capacités internes.
Regard vers l'avenir
Alors que les organisations canadiennes progressent dans leur cheminement en IA, cette recherche révèle une voie claire à suivre : la mise en œuvre responsable, le développement de la main-d'œuvre et le déploiement pragmatique de la technologie stimuleront le plein potentiel de l'IA générative.
Les organisations qui réussissent à naviguer dans ces éléments tireront parti de l'IA non seulement en tant qu'outil de productivité, mais aussi en tant que catalyseur de l'innovation et de l'avantage concurrentiel dans notre économie de plus en plus numérique.
Pour en savoir plus sur la façon dont les organisations canadiennes abordent l'adoption générative de l'IA, téléchargez le rapport complet et visionnez l'infographique.